Vous savez ce qui me brise le plus depuis qu’on est
là ? C’est de ne pas travailler…
Après le Music Village et les trois mois qui ont précédé mon
départ je devais me reposer. Mais pas un mois et demi ! Trois semaines
auraient suffi.
J’ai un gros défaut c’est que je n’ose pas. M’entendre
parler Anglais me tue. Si c’est avec le voisin ou la caissière du Tesco, tout
va bien. Mais entrer dans un restaurant et dire « Hiya, I’m looking for a
job ». Je trouve ça un peu lamentable… Oui je sais c’est comme ça que ça
se passe.
Il y avait bien ce restaurant français à Angel chez qui j’ai
eu un entretien d’embauche concluant. Mais parlons en du restaurant !
Soi-disant français qui veut une francophone pour vanter les mérites de la
cuisine française… Très bien ! Cela dit, un croque monsieur avec du vieux
cheddar râpé, je crois qu’il y a erreur sur la marchandise. Sacrilège !
Je ne vous parle pas du patron qui n’a certainement jamais
mis les pieds en France et goûté aux saveurs locales ! Quoi que, son frère
jouait au foot au Standard de Liège – True story !
Après si ce n’était que ce détail-là (en plus du cuisiner
qui me foutait les boules avec son look « prisonbreak »), j’aurai pu
m’en contenter. Surtout pour 6£ de l’heure. Mais voilà, mes questions les plus
simples se trouvaient sans réponse.
« You know Nathalie here is not a big restaurant. It’s
an « bistro », it’s small and cosy. Be quiet, make yourself
confotable… »
Ouais… Ce que je know surtout c’est que j’ai besoin de
savoir les heures de mes shifts avant de signer quoi que ce soit. Famille ou
pas !
Du coup depuis qu’Internet est arrivé à la maison (Noël
avant l’heure), je m’active le plus possible et canarde chaque recoin de
Londres qui cherche à engager.
Ça doit quand même bien être possible qu’un type se dise
« bon allé la Nathalis 26 ans de Bruxelles elle envoie de la bûchette on
va l’embaucher pour faire la vaisselle ».
En fait je suis tellement désespérée que lundi, j’ai un
rendez-vous pour y vendre ma frite chez McDO…. Avec mon background Quick ça
devrait aller. Après j’ai pas envie de travailler au McDo mais j’ai besoin de
travailler, donc ça risque d’être comme ça pour un petit temps.
Parce que pour le moment mon rythme de vie se résume à rien.
J’attends que mon amoureux esclave vendeur de chaussure rentre de sa journée de
sauvage pour nous servir le bon petit plat que j’ai cuisiné à 16h. Je passe mon temps à cherche un moyen discret d'abattre le chien de la voisine qui passe ses journées à hurler quand elle n'est pas là et quand elle rentre c'est elle qui se met a crier dans tous les sens!
Heureusement qu’il reste l’incompétence de Belgacom pour
occuper mes journées…
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